Embellie sur le marché immobilier américain
Il se peut que le pire soit passé sur le marché immobilier américain, selon deux indices consacrés aux prix des maisons.
Ainsi, l’indice S&P/Case-Shiller touchant ces prix et qui concerne 20 régions métropolitaines aux États-Unis, a reculé de 15,4% en juin dernier par rapport au mois correspondant un an plus tôt, ce qui constitue la baisse la plus modeste depuis avril 2008, a précisé hier l’organisme à New York. À l’échelle nationale, les prix ont diminué de 6,1% au deuxième trimestre comparativement à un an plus tôt, meilleure performance en un an, selon la Federal Housing Finance Agency.
«C’est réel et il semble que le vent a tourné», soulignait hier Karl Case, professeur d’économie au Wellesley College et co-créateur de l’indice S&P/Case-Shiller, au cours d’une entrevue à Bloomberg Radio. «Les prix ne baissent plus, a-t-il ajouté, et ils commencent à grimper. C’est de très bon augure pour l’avenir de ce problème financier.»
La baisse des prix et les programmes de relance gouvernementaux ont rendu les maisons plus abordables pour les premiers acheteurs, ce qui a provoqué une hausse des ventes, laquelle s’est traduite par une baisse des propriétés disponibles. Les gains dans le domaine immobilier et à la Bourse vont accélérer le processus de restauration de la richesse, qui a fondu à un niveau record. Cette perte de richesse a durement affecté les dépenses de consommation, qui forment 70% de l’économie américaine.
«La chute libre des prix est terminée», a soutenu Michelle Meyer, une économiste de Barclays Capital, à New York.
Les prix des maisons mesurés par l’indice S&P/Case-Shiller ont progressé de 1,4% en juin par rapport à mai, deuxième gain consécutif et le plus important depuis juin 2005. En mai, la hausse avait été de 0,6%. De son côté, l’indice national du gouvernement fait état d’une augmentation des prix de 0,5% en juin.
La revente de maisons a bondi plus que prévu en juillet et à un sommet de près de deux ans tandis que la demande a été alimentée par un crédit d’impôt pouvant atteindre 8000$US consenti aux premiers acheteurs qui font l’acquisition d’une propriété d’ici la fin de novembre prochain.
Source Bloomberg