Les condos bien situés toujours gagnants

Les condos, jumelés et maisons en rangée se multiplient… Or, une fois la vague des baby-boomers passée, qu’adviendra-t-il de ces logements conçus pour répondre aux besoins d’une clientèle spécifique? Jusqu’en 2030, il n’y aurait pas lieu de s’inquiéter, avancent les experts. Par la suite, si la décroissance de la population n’est pas ralentie par l’immigration, on pourrait voir certaines zones d’habitation perdre de la valeur surtout dans les banlieues dépourvues de services et dans les régions éloignées.

Priorité au condo milieu de gamme

Même s’il est hasardeux de prévoir ce que sera le marché immobilier dans 30 ans, le professeur en management François Des Rosiers, de la faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval, estime que les condominiums milieu de gamme de deux ou trois chambres à coucher situés dans des secteurs urbains bien desservis par les transports en commun, les cliniques de santé et autres services de proximité devraient conserver leur valeur. «Mais il pourrait en aller autrement, dit-il, des maisons construites dans le tournant des années 70, surtout si elles sont situées en banlieues éloignées.» Selon François Des Rosiers, ces propriétés non rénovées se déprécieront davantage que les autres, à moins que des efforts ne soient faits pour les revitaliser tout en améliorant les services aux aînés.

Centres urbains vs régions

De plus, une étude de la SCHL portant sur les effets du vieillissement de la population montre que les gens âgés qui décident de déménager le font principalement pour se rapprocher des services de santé et du transports en commun. Ce qui, là encore, favorise le marché immobilier des centres urbains au détriment des régions.

D’ailleurs, les analystes de l’immobilier avancent qu’il existe un marché cible pour cette clientèle en quête de condos d’environ 1200 pieds carrés ayant deux ou trois chambres à coucher à des prix abordables. Ce qui signifie que les condos de luxe seront moins en demande, même s’il s’en est construit beaucoup au cours des dernières années.

Source Le Soleil