MONTREAL, le 21 janv. /CNW Telbec/ – Les champs électromagnétiques (CEM)
demeurent très controversés. Or, des études indiquent que les Québécois sont
beaucoup plus exposés aux CEM dans leur maison que les autres Canadiens et les
citoyens d’autres pays industrialisés, notamment en raison du haut pourcentage
(70 %) de résidences chauffées à l’électricité. A la lumière de cette
controverse, Protégez-Vous a consacré son dossier de février à la question des
CEM avec, en introduction, un article signé Option consommateurs qui fait le
point sur la question, suivi des résultats d’un test de Protégez-Vous qui a
voulu connaître le degré d’exposition auquel les gens sont soumis dans leur
quotidien.

    Conclusion: près de la moitié des mesures enregistrées dépassent les
    limites de précaution

    Protégez-Vous a visité 10 logements de la grande région de Montréal
(ville et banlieue) et a aussi mesuré divers types et marques d’appareils
domestiques, tels que des téléphones sans fil, des fours à micro-ondes, des
routeurs sans fil, des ordinateurs et des lampes. Ce faisant, Protégez-Vous a
observé les valeurs les plus élevées dans le bureau au poste de travail, à
cause des ordinateurs, téléphones et routeurs sans fil, ainsi que dans la
salle à manger, où les luminaires (qui produisent des champs assez élevés)
sont parfois assez bas, près de la tête des gens. Par ailleurs, dans certaines
maisons visitées, Protégez-Vous a mesuré des niveaux ambiants assez élevés,
non pas à cause des appareils de la maison, mais bien à cause d’une mise à la
terre inadéquate, d’un problème dans l’installation électrique, des appareils
des voisins ou encore de tours de télécommunications avoisinantes.

    Danger réel?

    Dans son article, Option consommateurs rappelle que les études publiées
sur le sujet demeurent toujours très contradictoires. Toutefois, certains
pays, comme la Suède et la Grande-Bretagne, reconnaissent l’hypersensibilité
aux CEM et d’autres, comme Israel, la Suisse et les Pays-Bas, limitent
l’exposition aux CEM de basses fréquences dans les écoles, les parcs, les
garderies, les hôpitaux et les aires publiques, ce qui n’est pas le cas au
Canada. Depuis 2001, le Centre international de recherche sur le cancer classe
les champs magnétiques de fréquences extrêmement basses dans la liste
« Peut-être cancérigène », au même titre que les gaz d’échappement et le DDT. Du
côté de l’Institut national de santé publique du Québec, un récent rapport
affirme que « le degré de risque associé aux CEM pour l’ensemble de la
population, s’il est réel, s’avère faible », mais recommande au gouvernement du
Québec de se doter d’une approche de précaution.

    Pour diminuer son exposition

    De façon générale, Protégez-Vous suggère d’identifier les endroits où
l’on passe beaucoup de temps et d’éloigner le plus possible, ne serait-ce que
de 30 cm, tous les appareils électriques, même les simples lampes de table.
Dans la chambre, il est préférable de ne pas être couché la tête près d’une
prise électrique et d’éloigner du lit les lampes, les horloges branchées et
les radios. Quant à l’ordinateur portable, il faut éviter de le poser sur ses
genoux et l’installer plutôt sur une table en y branchant un clavier séparé.

    Précision importante

    Rappelons que beaucoup de facteurs varient d’un logement à l’autre, tels
que la configuration du réseau de distribution d’électricité, la qualité de
l’installation électrique et de la mise à la terre et la proximité d’antennes
de télécommunications. Même scénario avec les appareils domestiques: les tests
montrent que, pour un même type de produit, les résultats varient selon le
modèle, et d’un appareil à l’autre.
    http://www.protegez-vous.ca/sante-et-alimentation/champs-electromagnetiqu
es.html